Au détour de la route de plages à Clohars-Carnoët, un géant de pierre, qui allait peut-être trop vite au moment de sa création en 1535, vous attend sagement. Deux guides accueillent les visiteurs pour une visite du moulin de Kercousquet. On y découvre la vie du meunier, qui montait l’escalier de pierre avec deux sacs de 50 kg de grains pour les moudre sur le dos. Vous saurez tout sur les ailes et le rôle du vent, mais aussi de l’âne…

Visites tous les mardis, mercredis, jeudis, vendredis, samedis et dimanches, jusqu’au 30 août, de 17 h à 20 h, route des plages. Tarifs : 2 €, gratuit pour les moins de 12 ans.

2Des huîtres à déguster le long du Bélon

Longez l’Aven jusqu’à son estuaire, où elle rejoint le Bélon, en passant par la chapelle de Trémor, le petit port de Rosbraz, le Fort du Bélon. La balade se poursuit dans les ruines du fort de Penquernéo puis dans la ria, qui donne son nom aux fameuses huîtres. Le petit port ostréicole du Bélon vous attend pour une dégustation. Cette recharge en énergie vous permettra de poursuivre votre découverte… Et si cela ne suffit pas, vous trouvez votre salut à la chapelle Saint-Léger et surtout dans l’une de ses deux fontaines, connue pour revigorer ceux qui ont des difficultés à marcher.

3Un jardin de 300 sculptures de pierre au Trévoux

Deux jeunes artistes, Alex et Loup, ont rouvert le parc aux sculptures du sculpteur Ronan Suignard, au Trévoux, sur la route qui mène du Trévoux à Bannalec. Le sculpteur, décédé en mai 2021, a créé le parc Ar Vevenn II. On y trouve près de 300 sculptures de granit en taille directe, qui sont soigneusement mises en scène entre les arbres fruitiers et les nombreuses variétés de fleurs. Le jardin d’un demi-hectare propose aux visiteurs un lieu de promenade et de méditation. Une petite salle d’exposition a été emménagée dans la maison. L’association Meskañ, créée par Loup Ballais et Alex Rimbault, y invite des artistes. À découvrir, en réservant, pour profiter de la balade entre les pierres.

Renseignements et inscriptions, par tél. 06 64 68 23 29 ou mail : meskan@lunagri.net

4La trace du diable à Locunolé

Le diable a posé sa griffe sur les roches qui portent son nom, entre Guilligomarc’h et Locunolé. Les Roches du Diable à Locunolé, présentent un chaos de roches granitiques façonné par les crues et surplombé par la forêt. Les kayakistes en ont fait leur royaume. Mais le site attire aussi randonneurs et vacanciers vers les sentiers dans les sous-bois surplombant la rivière. On dit que c’est là que s’est déroulé le terrible affrontement entre Saint-Guénolé et le fourchu en personne. Après une bataille victorieuse qui a poussé le diable à se replier sur l’autre rive, l’ermite a dû pactiser avec lui pour utiliser son pont. Un écureuil se fit avoir et traversa le pont… en donnant cette première âme au diable qui, vexé, s’est enfoncé dans l’Ellé et a créé un gouffre. Un rocher creusé de striures, les fameuses griffes, rappelle la présence du diable en ces lieux.

5L’ombre du Barbe-Bleue breton dans la forêt de Carnoët

Entre Quimperlé et Clohars-Carnoët, la vaste forêt de Carnoët, souvent appelée à tort forêt de Toulfoën, est gérée par l’Office national des forêts. Près d’un manoir habité, qui n’a rien à voir avec le château de Carnoët, des ruines assaillies par la végétation murmurent la légende d’un seigneur cruel, du nom de Conomor ou Comorre, surnommé le « Barbe bleue breton ». Conomor avait épousé Trifine, fille du roi du Vannetais. La jeune femme succomba aux coups de l’ogre, comme ses précédentes épouses, tuées par les flammes, le poison, le bâton ou la corde… avant de revenir d’entre les morts sous l’injonction de saint Gildas, et d’emmurer Conomor à l’aide de son fils.