L’accueil des gens du voyage est un sujet qui déchaîne les passions entre des communautés qui se sentent stigmatisées et des élus, riverains, excédés. Notamment au sujet des campements illicites. Un problème dont a conscience Eugène Daumas, président de l’Union Française des associations tziganes (UFAT), « mais on n’a pas le choix », indique-t-il.
L’installation provisoire des gens du voyage dans une localité est souvent source de tensions. Ces derniers temps, en Haute-Garonne par exemple, les campements illicites se sont multipliés. « Les maires en ont ras-le-bol », indiquait même, dans La Dépêche ce jeudi, Jacques Oberti, le président de l’Association des maires du département.
Alors que le 65e pèlerinage des gens du voyage bat son plein à Lourdes (Hautes-Pyrénées) jusqu’au jeudi 24 août, avec 1000 caravanes réparties sur six sites d’accueil, le maire de la commune reconnaît auprès de France 3 Occitanie que « l’installation des gens du voyage est toujours un moment délicat à gérer ».
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Mais du côté de la cité mariale, on sait faire, alors que l’édile a demandé un dispositif de sécurité renforcé par rapport aux autres années. Notamment pour filtrer les arrivées éventuelles de gens du voyage non-invités qui pourraient mettre à mal le dispositif initial. « L’organisation est toujours bien huilée depuis le temps que cela existe », indique Jean-Paul Gerbet, président de la commission gens du voyage de l’agglomération Tarbes-Lourdes.
La situation est beaucoup plus tendue en Moselle, où près de 40 000 personnes sont attendues sur l’ancienne base militaire de Grostenquin du 3 au 10 septembre, dans le cadre du rassemblement évangélique « Vie et Lumière ». Citoyens et élus sont vent debout car en 2017, Edouard Philippe, alors chef du gouvernement, avait indiqué dans un courrier que la base ne serait plus utilisée pour cet événement.
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« J’ai déjà connu trois fois ce rassemblement, a fait savoir, ce mercredi, Patrick Seichepine, le maire de cette commune de 650 habitants lors d’une réunion avec le Préfet du département dans des propos rapportés par France Bleu. En 2017, on a tenu parce qu’on nous a dit que c’était la dernière. Mais là, on ne laissera rien passer. J’invite tous les maires à porter plainte à chaque fois qu’il y aura quelque chose. Et on mettra l’État responsable de tout ce qu’il se passera. »
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Dialogue de sourds sur le terrain
« Quelle est, en général, notre place dans la société ?, s’interroge de son côté Eugène Daumas, président de l’Union Française des associations tziganes (UFAT). Personne ne veut s’occuper du problème de l’accueil des gens du voyage alors qu’il est connu. Mais on préfère stigmatiser. » Hors grands événements comme à Lourdes ou à Grostenquin, la loi stipule que toutes les communes de plus de 5000 habitants doivent mettre à disposition une ou plusieurs aires d’accueil. Mais les campements de citoyens illicites sont pourtant légion un peu partout dans le pays. D’où une tension avec les élus, riverains, qui n’arrivent pas à faire appliquer la loi, avec des procédures d’expulsion trop longues qui aboutissent quand les gens sont déjà partis.
« On est très conscient de ce phénomène d’occupations illégales, mais on n’a pas le choix, déplore Eugène Daumas. Quand une demande est faite officiellement, c’est toujours refusé. Donc oui, la méthode peut parfois consister à faire le forcing pour ensuite discuter. » Et le président de l’UFAT d’ajouter néanmoins qu’il comprend la problématique des élus : « je suis même partant pour me rendre au Congrès des maires de France et dialoguer ».
« Certaines municipalités préfèrent se bunkériser »
Un dialogue de sourds, souvent, sur le terrain. « Il faut échanger, négocier en permanence, et les maires sont exaspérés, indique Jean-Paul Gerbet. Avant, les gens du voyage s’installaient à l’écart des villes, des villages mais aujourd’hui, ça ne les dérange pas d’investir des zones pavillonnaires, des stades. Et ça crée, de fait, davantage de crispation au contact de la population résidentielle. Sans parler du coût que peuvent représenter ces occupations, que ce soit en termes de sécurité, de réparations quand il y a des dégradations… »
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À Colomiers, par exemple, la facture s’est élevée à 50 000€ après dix jours d’occupation d’un parc de cette grande commune de la banlieue toulousaine. »Heureusement, Colomiers est une grande ville qui peut faire face à ce type de problématiques, indique la maire Karine Traval-Michelet. Je pense surtout aux petites municipalités. Ça peut représenter un véritable coût dans leur budget. » Le président de la commission gens du voyage de Tarbes-Lourdes abonde : « Aujourd’hui, force est de constater que certaines municipalités préfèrent se bunkériser pour éviter des envahissements. »
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