« Quand je voyage ou j’habite dans un pays, je veux toujours faire quelque chose de local », sourit Aude Derflinger. Si en Europe, on a les courses hippiques, aux Émirats Arabes Unis, les dromadaires ont la cote.

Originaire de Saint-Laurent-de-Brèvedent (Seine-Maritime), la trentenaire est aujourd’hui jockey dans cette discipline. « C’est mon sport, ma méditation », décrit la sportive.

Vidéo. Aude est devenue jockey de dromadaire

Une française devenue jockey de dromadaire à Dubaï

Pourtant, il y a trois ans, quand elle débarque à Dubaï, c’est d’abord pour diriger l’une des agences de son entreprise. « On était après le Covid, c’était soit le tour du monde, soit travailler à l’étranger. Et le tour du monde est tombé à l’eau… », rigole cette férue de voyage.

Celle dont l’expérience en équitation se limite à quelques cours de poney étant petite, vient à peine de s’installer que, depuis la France, ses parents lui parlent de ces fameuses courses qui passionnent les Émiratis. « Ils m’appellent et me disent ‘on a regardé un documentaire là-dessus, tu devrais t’inscrire !’ ».

La trentenaire suit leur conseil… et se retrouve sans aucune difficulté, sélectionnée pour les entraînements. « Il y a différents critères physiques, mais c’est vraiment l’envie de découvrir la culture, et le respect de la tradition qui prime », assure la jeune femme, à l’époque désireuse de « s’approcher de l’authenticité de l’ancien Dubaï ».

Un sport à risque

Au moment où elle candidate, le sport commence à peine à renaître après une phase d’arrêt*. « Il y a eu des blessés graves, même des décès », reconnaît-elle.

Le moment du départ de la course est considéré comme le plus dangereux. « On est tous sur la même ligne, témoigne la jockey. On n’a pas de box, on est tous les uns sur les autres. Et les dromadaires se rentrent un peu tous dedans. C’est le moment le plus stressant. Sinon, il faut toujours faire attention comment ils réagissent. »

Mais, la jeune femme préfère voir les bons côtés, comme la relation particulière qu’elle a réussi à nouer avec l’animal. « Je n’aurais jamais cru pouvoir m’attacher autant », confie l’expatriée, pleine de respect.

Auparavant, les peuples, les bédouins, étaient des nomades et le dromadaire, leur moyen de transport. Avec la chasse aux faucons, les courses de dromadaires sont un des piliers de la tradition émiratie.

Aude Derflinger commence les entrainements en septembre 2022. Et, quelques semaines seulement après ses premiers galops, elle fait ses premières courses, chacune entre 1,5 et 3 km. « Les dromadaires sont tirés au sort et on a connaissance du nôtre une demi-heure avant », détaille celle qui décrit des cavalcades de 3 à 5 minutes.

Toujours dans le top 5

À Dubaï, les courses sont mixtes, elles ont lieu chaque mois, de novembre à janvier, durant la période d’hiver. D’autres ont lieu à Abu Dhabi, la capitale des Émirats Arabes Unis. Le reste du temps, la cavalière s’entraîne dans le désert, à une centaine de km du centre-ville.

Elle chevauche ainsi en général une fois par semaine, au lever et au coucher du soleil. « Il faut être assidu, ça demande de la motivation, de la discipline et de la persévérance », glisse-t-elle dans le souffle de la passion.

C’est peut-être ça qui fait la différence. Car dans ce petit milieu, où elle pratique depuis près de deux ans, Aude Derflinger a réussi à se faire une place. Alors même que le sport connaît un nouvel engouement. « Ce sont des équipes jeunes, on a tous entre 1 et 6 ans d’expérience, confirme-t-elle. On gagne en notoriété. » Là-bas, les courses officielles sont médiatisées.

Et la Normande n’a pas à rougir, puisqu’elle n’a jamais quitté le top 5 du classement, parmi la vingtaine de concurrents. « J’ai des personnes de la communauté française d’expatriés qui viennent me soutenir quasiment à chaque course », décrit-elle, le visage teinté de fierté. Si désormais, elle n’est plus la seule française, en dehors de son cercle, elle reconnaît que « peu de gens savent que les expatriés montent des dromadaires, ils pensent que ce sont des locaux. »

Future capitaine de l’équipe de France ?

Aujourd’hui la jeune femme est en discussion avec un Français, Olivier Philipponneau, propriétaire d’un élevage en Picardie. « Olivier essaie de recréer une équipe de France de jockeys de dromadaire, raconte-t-elle. Il y a eu un arrêt avec le Covid, lui est déjà entraîneur de cette équipe. Il organise des courses un peu partout et essaie de faire connaître cette discipline avec le président de la Fédération française de chameau. »

Aude Derflinger est pressentie pour devenir la nouvelle capitaine de l’équipe. Une fonction qu’elle incarnerait lors de ses retours en France. « L’idée de ce partenariat est de promouvoir cette discipline, en lui donnant une image plus jeune, au final, on est des passionnés tous les deux. »

*Les courses de dromadaire ont été interdites pendant une période, à cause de nombreux accidents chez de très jeunes enfants. À l’époque, la monte était autorisée à partir de 5 ans. Cela a écorné l’image de ce sport au sein même de la péninsule arabique. Les courses ont été rouvertes, à partir de 12 ans. Aujourd’hui, pour éviter les accidents, des courses sont même organisées avec des robots, téléguidés par leur propriétaire à distance.

Suivez toute l’actualité de vos villes et médias favoris en vous inscrivant à Mon Actu.

Vous pouvez tirer profit de ce post traitant le thème « Guide Voyages ». Il est concocté par l’équipe annuairevoyages.com. L’objectif de annuairevoyages.com est de trouver en ligne des données autour de Guide Voyages et les diffuser en s’assurant de répondre du mieux possible aux questions des personnes. Ce texte a été reproduit du mieux possible. Vous avez l’opportunité d’utiliser les coordonnées présentées sur le site web dans le but d’apporter des détails sur ce texte qui traite du thème « Guide Voyages ». Il est prévu plusieurs travaux sur le sujet « Guide Voyages » très prochainement, on vous incite à visiter notre site internet plusieurs fois.