Ce sont deux grands déconneurs. Julien Lyneel, 34 ans, et Rémi Bassereau, 25 ans, l’une des deux paires françaises engagées dans le tournoi de beach-volley aux JO 2024, manient la blague et la boutade sans trop de retenue. Dans le milieu du « beach », avouons que c’est assez coutumier.
Ce mardi 23 juillet, ils n’ont pas failli à leur réputation au moment d’évoquer, par exemple, leur rencontre avec deux stars du sport mondial au Village olympique. « On était avec Rafa et Alcaraz à la cafet’ du village olympique, ils vont bien, rassurez-vous. On a pris un petit-lait de vache ensemble, ils ont pris une petite tortilla avant d’aller se coucher, tout va bien pour eux… »
« C’était Europa Park »
Plus sérieusement, ce duo d’anciens joueurs de volley en salle passés sur le sable, ensemble depuis deux ans seulement dans ce défi olympique, espère faire bonne figure aux Jeux. « Les quarts ce serait déjà bien, honnêtement. On aimerait sortir de notre poule. On aura dans notre poule deux tops 5 mondiaux qui viennent pour une médaille, c’est la crème de la crème… Mais tout est possible. Si on arrive à être en confiance, à kiffer, on pourra être dangereux. »
Quand il rembobine le film, Julien Lyneel lâche : « Ça valait le coup de faire ça ! Cette histoire, c’est Europa Park, les montagnes russes, donc c’est d’autant plus beau. Ce projet était fou, et on y est arrivé. C’est une énorme fierté. Vous vous rendez compte, on a démarré un nouveau sport, on débutait à zéro, et on ne se connaissait pas… » Rémi Bassereau poursuit, lui aussi scotché par leur parcours de ces deux dernières années : « C’était fou, ça a été dur. Au début, on s’est demandé est-ce que deux ans ce n’était pas trop court ? Honnêtement, oui, il aurait fallu trois ans au minimum. Là, on a fait tout en accéléré, on a eu la chance d’être avantagé via des wilds-cards, d’être hyper bien entouré par un super staff… »
Le beach-volley est « beaucoup plus psychologique », selon eux, que le volley-ball. Rémi Bassereau : « Surtout, c’est devenu beaucoup plus physique. Avant, en beach, il y avait pas mal de petits qui jouaient finement, maintenant on joue vite aux ailes, on tape fort, ça a beaucoup évolué… » A voir leurs visages, on devine néanmoins leur plaisir de se retrouver là, au bout du chemin.
« On a un petit côté artistique »
Alors, ces Jeux, pas question de les laisser filer sans immortaliser les moments. Fans de photos, les deux compères ont investi dans des appareils jetables pour l’occasion. « On en a deux ou trois chacun, confie Rémi Bassereau. On fait souvent des photos, comme on voyage pas mal, c’est cool d’avoir ça pour marquer le coup. Julien a aussi un argentique, moi un gros appareil numérique. » « On a un petit côté artistique, rigole Julien Lyneel. On aime bien garder un petit côté authentique, et ces jetables vont nous faire de super souvenirs, vont nous laisser une trace de ces Jeux. »
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À peine cet entretien terminé, le Kodak en question a d’ailleurs de suite servi à un petit cliché du duo au Club France. Dans quelques jours, désormais, ce sera une photo d’eux avec la Tour Eiffel en fond, sur le splendide site réservé au beach-volley pour les jeux.
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