Mais pourquoi ce soudain emballement ? Et bien parce que les ravioles sont désormais servies dans un nouveau restaurant chic de la mégalopole américaine, l’Hotel Chelsea. La journaliste Tammie Teclemariam décrit sa rencontre surprise avec la spécialité de Romans-sur-Isère.

« La dernière fois que j’en avais vu, c’était dans le rayon réfrigéré d’un supermarché français, où les petites pâtes fourrées au fromage sont essentiellement servies sous la forme de plats cuisinés. Simplement bouillies, elles sont adorées par les enfants ; recouvertes de sauce à la crème et grillées, elles se transforment en un gratin instantané. »

« C’était la seule chose que je cuisinais dans mon Airbnb »

Puis elle relate ses souvenirs dans un restaurant lyonnais où elle a jadis travaillé, et où les cuisiniers « faisaient frire [les ravioles] et les utilisaient comme garniture chaque fois que nous avions de la bisque de homard en conserve pour le repas du personnel » mais selon elle, « elles n’étaient jamais considérées comme suffisamment raffinées pour le menu ».

Le plus gros changement pour la journaliste américaine fut la présentation : « Au lieu d’une pile de bouchées individuelles, les ravioles sont présentées sous la forme d’une feuille entière, non coupée, constituée essentiellement d’un énorme raviolo avec 24 alvéoles perforées. J’ai retiré les miennes une à une, les passant toutes dans la sauce au beurre et au vin. »

Le chef du Café Chelsea, Derek Boccagno, a découvert les ravioles au cours d’un voyage en France. Il le confie : « C’était la seule chose que je cuisinais dans mon Airbnb », en rappelant qu’il « n’y a pas beaucoup de plats de pâtes français ».

Ce n’est pas la première fois qu’un de nos plats régionaux se retrouve dans les cartes des restaurants américains. L’an dernier, le chef charentais David Fricaud a été promu à la tête des 14 restaurants de l’Hôtel de Paris à Las Vegas, une adresse incontournable de la capitale du jeu. Et à la carte, il avait annoncé du gratin dauphinois à la crème… So delicious !