« J’ai réussi à rattraper les canoës et les chaises, mais les jeux gonflables ont été emportés par la Garonne », raconte David. Ce n’est pas tous les jours que l’on vient à la rescousse de matériel emporté par l’eau. Un coup de chance ? Ça aurait pu. Mais le quadragénaire n’était pas à Garonne Plage par hasard, à l’heure de la montée des eaux, jeudi 15 août. Voilà deux semaines qu’il faisait escale à Boé, avec sa drôle de maison.
« J’ai réussi à rattraper les canoës et les chaises, mais les jeux gonflables ont été emportés par la Garonne », raconte David. Ce n’est pas tous les jours que l’on vient à la rescousse de matériel emporté par l’eau. Un coup de chance ? Ça aurait pu. Mais le quadragénaire n’était pas à Garonne Plage par hasard, à l’heure de la montée des eaux, jeudi 15 août. Voilà deux semaines qu’il faisait escale à Boé, avec sa drôle de maison.
« J’ai eu de la chance. Un monsieur que j’avais croisé m’a dit la veille qu’il avait beaucoup plu dans les Pyrénées. Donc j’ai regardé Vigicrues [carte gouvernementale de vigilance crue, NDLR], rien. J’ai regardé le Tarn, rien. Mais quand j’ai regardé la Garonne, ils annonçaient 1,75 m en plus. J’ai eu le temps de m’y préparer », raconte-t-il. Depuis plus d’un an, il traverse la Garonne sur son kayak. Un choix peu étonnant lorsqu’on apprend qu’il en fait depuis plus de vingt ans. Plus atypique, à l’arrière de l’embarcation, il tracte, à l’aide d’une corde, un radeau en forme de château (digne d’un film fantastique), dans lequel il dort.
« Tu peux colorier les oreilles maintenant », guide David, à la jeune fille de 5 ans assise à ses côtés, sur une table de pique-nique. Si la baignade est interdite à Garonne Plage en ce vendredi 16 août, après la montée du niveau de l’eau en raison des dernières intempéries, les enfants présents sur le site ont trouvé une autre activité pour passer le temps : la confection de figurines de personnages de film, de dessins animés et d’animaux, animée par le navigateur. Si les ateliers sont gratuits, ce dernier vend ses propres figurines aux passants, ce qui lui permet de financer son voyage.
Vivre l’instant
Tout a ainsi commencé il y a trois ans. Parti pour quelques mois dans le cadre de son travail dans les Alpes, il se retrouve à la rue lorsqu’il revient chez lui, à Toulouse. « Des squatteurs étaient chez moi, ils avaient eu le temps de changer la serrure. Je n’ai jamais pu y revenir. » Une nouvelle vie commence alors pour lui. De locataire, il passe à propriétaire d’une cabane. Une cabane fixe qui deviendra, par la suite, un radeau, en raison de problèmes rencontrés avec les autorités. « J’ai fait un support en mousse que j’ai collé dessous, un peu comme du Lego », explique-t-il. Au fur et à mesure de son périple, il a rajouté des tours, en guise de rangements.
Il m’est arrivé tellement de choses que maintenant, je note tout pour ne rien oublier ! »
Dans sa première vie, il travaillait « toute la journée. À la fin du mois, je n’avais plus rien, et comme j’étais fatigué le soir, je regardais la télé avant d’aller me coucher. Et ça recommençait le lendemain. Je ne prenais même plus de plaisir à faire mon travail. Je faisais déjà ces ateliers avec des enfants lors de festivals, dans des villages vacances, dans des campings. Sauf que c’était à la chaîne et que j’en avais 60. »
De nos jours, plus le temps passe, moins il a envie de retourner à cette époque. « Ma vie a davantage de sens aujourd’hui. J’adore vivre au jour le jour ; ne pas avoir d’impératifs, de stress. » Cet ancien étudiant en lettres modernes prend le temps de redécouvrir des auteurs qu’il avait survolés, tels Proust ou Balzac, qu’il range précieusement dans sa bibliothèque.
Au gré du courant
Le quadragénaire se laisse guider, et s’arrête lorsqu’un endroit lui plaît. « J’ai pu m’arrêter deux comme six mois à certains endroits », raconte-t-il. Mais son voyage n’est pas toujours un long fleuve tranquille. Pour le pire… et le meilleur. « Il m’est arrivé tellement de choses que maintenant, je note tout pour ne rien oublier ! » Un matin, il est ainsi tombé nez à nez avec une classe Ulis, un dispositif qui permet la scolarisation des élèves en situation de handicap dans le premier et le second degrés, à Gagnac-sur-Garonne (Occitanie). « Leur maîtresse avait entendu parler de moi et elle est venue, mais je n’étais pas au courant », se souvient-il.
Aujourd’hui, son objectif est de rejoindre l’océan. Et une fois que cela sera fait ? « Je pense que je mettrai mon radeau sur une remorque et que j’irai sur une autre rivière. » À peine a-t-il fini sa phrase, qu’il se lève : « Il faut que j’aille pousser mon radeau. S’il se pose sur le sable, je vais devoir rester une semaine, voire plus. » Impossible, en effet, de le remettre à l’eau tout seul, le château est bien trop lourd. « Une fois, ça m’est arrivé. J’étais au milieu de nulle part, raconte-t-il. Deux femmes sont arrivées en quad et m’ont aidé à le remettre à l’eau. » Mais cette fois-ci, pas question que cela arrive. Les fêtes de Saint-Hilaire l’attendent le 24 août. Un conseil que lui a glissé un passant, à l’oreille.
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