Très jeune j’ai été confronté au domaine fascinant de la spiritualité avant d’aborder ma vie professionnelle vers 17 ans. Le frère de ma mère Henry Hartung m’a donné les ouvrages de René Guénon que j’ai dévoré. Il était un pérennialiste et comme tous les personnages de cette mouvance, il était très interpellé par l’Inde.
Donc très tôt l’Inde m’a intriguée. Avec mon frère nous avons en 1958 décidé de faire un voyage en Inde pour aller à la recherche d’on ne savait pas très bien quoi. Mais le monde des Ashrams, les sages devaient apporter quelque chose aux protestants que nous étions, peu enthousiastes de cette religion protestante à laquelle nous appartenions.
Donc nous voilà partis dans cet étrange pays où cohabitent une insupportable misère et des lieux bénis, ou des gourous, après avoir médité souvent des années dans des grottes de l’Himalaya, ont bâti des lieux de paix, de méditation exceptionnels. Nous avons alors eu le privilège de séjourner auprès de plusieurs Swamis, ce qui nous a sans aucun doute vivement marqués.
Que dire de ces êtres d’exception sinon qu’ils nous ont transmis sans aucun doute une influence inoubliable ? Que ce soit Shivananda le créateur du Hatha yoga a Rishikesh, Ananda Moyi a Bénarès dont le regard est inoubliable ou Ramdas a Kanangad, le swami Bakti yoga qui nous a donné un mantra dont la récitation lancinante procure des bienfaits inattendus. Toutes ces rencontres eurent lieu en 1958.
Comment ne pas parler de la rencontre an 1999 de Ravi Shankar le gourou de Bangalore dont l’enseignement et notamment la pratique de la méditation journalière me permet aujourd’hui d’être en forme.
Le Pandit Nehru nous a conviés en 1958 à un petit déjeuner inoubliable pour les deux étudiants que nous étions.
Les rencontres avec ces personnalités ont été des marqueurs déterminants dans nos vies, nous permettant d’éviter la dérive égotique qui guette les patrons .
Vous ne faites pas mystère de votre engagement maçonnique. Accepteriez-vous de partager avec nos lecteurs les clés de cette démarche personnelle « une longue et ardente passion » et en quoi elle vous a construit également ?
De retour de ces moments forts après des études d’ingénieurs et l’Insead, business school, j’ai passé plus de 35 ans au service de L’Oréal jusqu’à devenir Vice President de ce groupe prestigieux, leader mondial des cosmétiques.
Il fallait trouver une suite à ce mémorable voyage initiatique.
Mon oncle m’a présenté à Jean de Foucauld, éditeur, qui m’a alors dirigé vers les sociétés de pensées que sont, la Maçonnerie et le Martinisme bien éloignés des pratiques indiennes.
J’ai aujourd’hui 63 années de maçonnerie qui m’ont permis d’équilibrer une vie professionnelle harassante et passionnante avec une pratique personnelle plus tournée vers la spiritualité. En loge lorsque les travaux sont ouverts et que le rituel d’ouverture a eu lieu, il se tisse entre les frères un lien invisible que l’on appelle « egregore » et qui génère une empathie inattendue, mais combien bénéfique entre les frères.
Ces sociétés sont discrètes et non pas secrètes, car le fameux secret c’est le ressenti et non pas des choses que d’aucuns trouvent ou appellent suspectes.
Vous évoquez le lien entre vie professionnelle et spirituelle. « je me suis efforcé toute ma vie de trouver l’équilibre le plus harmonieux possible entre la réussite professionnelle […] et la quête spirituelle, source de grandes joies et de paix intérieure… ». Comment définissez-vous cet équilibre ?
Oui je me suis toujours efforcé d’équilibrer le plus harmonieusement possible la réussite professionnelle et la quête spirituelle, source de grande joie et de paix intérieure. Le monde est régi par deux forces, centrifuge et centripète.
La conquête des marchés relève de la force centrifuge, il faut bien équilibrer cela par la force centripète, le fameux « connais-toi toi-même » de Socrate. J’ai été fortement influencé par la maçonnerie dans la conduite de mes affaires par la manière de diriger une loge.
La Géobiologie et le Reiki sont des pratiques que j’ai connues plus récemment. Elles me permettent de rendre service à autrui en réénergisant de lieux et en pratiquant des soins, ce qui est bénéfique.
Nous voici en Corrèze, ou nous avons le plaisir de nous retrouver. Nous traversons une époque terrible et notre liberté se rétrécit dans un monde en crise. Quel message adresser à nos enfants, quels engagements leur suggérer ?
Nous vivons une période difficile ou le désordre semble s’installer.
J’encourage les gens et surtout les jeunes à chercher à équilibrer dans leur vie l’action et le développement de ce qui est unique en eux.
Chacun a des éléments en lui uniques qui font leur personnalité. Il faut savoir cultiver et développer ces trésors plutôt que tenter de plaire en essayant de se forcer à faire des choses contre nature.
Il faut plutôt bien faire ce que l’on pense être juste plutôt que mal faire ce que l’on voudrait vous faire faire. J’ai toujours laissé faire mes patrons de filiales ce qu’ils voulaient faire, plutôt que de les obliger a faire comme je voulais, car ils mettaient leur cœur pour avoir raison, même si j’étais circonspect.
La difficulté, c’est que ce n’est pas aisé d’être après avoir été. La gloire passée génère une amertume dont souffre notre pays.
Robert Salmon dédicacera son livre à la Foire de Brive, les 10, 11, 12 novembre.
Stand CULTURA
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