Si, dès le premier jour, vous entendez vous immerger dans ce fascinant mélange romain d’époques et de styles architecturaux, rien de mieux que le centro storico, le centre historique. Direction la place Navone et sa célèbre fontaine des fleuves construite par Le Bernin, qui défie la pesanteur : l’obélisque égyptien supporté par un rocher creux lui confère une légèreté inouïe, tandis que l’allégorie des quatre fleuves – le Gange, le Rio de la Plata, le Danube et le Nil – représente les terres de mission chrétienne. Quelle que soit la saison, l’ambiance de cette vaste place, malgré sa perfection esthétique, n’est jamais pesante. Le bruit de l’eau, les lumières, l’église Sainte-Agnès édifiée sur le lieu de son martyre, les peintres du dimanche qui s’essaient aux caricatures, la foule de Romains mêlée aux touristes, tout concourt à l’émerveillement : à Rome, le spectacle est dans la rue.
Un « morceau de France » en terre italienne
Arrêtez-vous à Saint-Louis-des-Français, superbe «morceau de France» en terre italienne. La chapelle Saint-Louis, mais aussi la chapelle Saint-Mathieu avec ses trois célèbres toiles du Caravage, la somptueuse nef, vous rendront fiers d’une si belle présence française à Rome. À peine plus loin, vicolo della Campana, se trouve la petite et charmante église Saint-Yves-des-Bretons.
Tout près de là se trouve la place du Panthéon, mythique. Cet ancien temple « dédié à tous les dieux », construit par Agrippa au Ier siècle avant Jésus-Christ puis reconstruit sous Hadrien, devint la basilique Sainte-Marie-des-Angeset-des-Martyrs. La coupole est percée d’un oculus : le jour de la Pentecôte, une pluie de roses s’y déverse, symbolisant les langues de feu des Apôtres ayant reçu l’Esprit Saint. Derrière le Panthéon, la basilique Sainte-Marie-sur-la-Minerve – où reposent sainte Catherine de Sienne et le bienheureux Fra Angelico – se dresse sur une place charmante et insolite. Un éléphant dessiné par Le Bernin soutient un petit obélisque de porphyre et semble, rigolard, s’adresser au passant.
Pas très loin, la place Saint-Ignace, de style baroque et rococo, épouse la forme d’une scène de théâtre, comme l’expression achevée de la théâtralité baroque romaine. L’église du même nom ravira l’œil des enfants: à l’intérieur, une éblouissante et immense fresque en trompe-l’œil, peinte par le Frère Andrea Pozzo au XVIIe siècle, raconte l’entrée au Paradis de saint Ignace de Loyola et retrace l’œuvre missionnaire des Jésuites. Ensuite, direction l’église mère des Jésuites à Rome, le Gesù (1), l’une des plus visitées de la capitale. Elle rassemble les œuvres des plus grands artistes baroques ayant œuvré à Rome. Là encore, une fresque grandiose, lumineuse et mouvementée représente le Triomphe du Saint Nom de Jésus. Les chapelles latérales regorgent de trésors, mais la plus impressionnante reste la chapelle Saint-Ignace, où tous les jours, vers 17h30, se déroule un son et lumière. Courez-y : la macchina barocca, la « machine baroque », se met en route au son de la musique et de lectures spirituelles (dont le texte en français est accessible en ligne). C’est à la fois spectaculaire et émouvant !
Puis, après avoir fait une halte chez un glacier – il y a, bien sûr, le mythique Giolitti mais, tout à côté du Panthéon, Della palma remporte nos suffrages –, après avoir bu un café au Sant’Eustachio, le meilleur café de Rome, ou dévoré une pizza au Forno Campo de Fiori, direction le Largo Argentina, pour voir les ruines de la curie de Pompée où Jules César fut assassiné.
Après un détour par la majestueuse place Farnèse, dont le palais est le siège de l’ambassade de France en Italie, dirigezvous vers le ghetto juif et la ravissante place Mattei, où vous pourrez admirer la fontaine des Tortues. N’hésitez pas, s’il est ouvert, à entrer dans l’étonnante cour du palais Mattei : les murs sont décorés de toute la collection d’éléments architecturaux antiques de la famille. De là, grimpez au Capitole et découvrez, derrière la place éponyme, un petit jardin dont la vue plonge sur le Forum, le Colisée et le Palatin. Ne négligez pas ce dernier : une promenade spectaculaire et douce, une oasis de verdure et de charme au cœur de la Ville éternelle.
Une belle surprise pour les enfants curieux
En face du Palatin s’élève l’antique colline de l’Aventin. Au détour d’une ruelle, la villa du Prieuré de Rome des chevaliers de Malte offre une belle surprise aux enfants curieux : par le trou de la serrure de l’imposante porte, ils peuvent découvrir, au bout d’une allée, la coupole de Saint-Pierre ! Justement, ne manquez pas les basiliques pontificales, qui font vibrer le cœur de tout Romain et de tout chrétien. Une journée entière, au moins, est nécessaire pour visiter Saint-Pierre et les musées du Vatican. Si vous êtes lève-tôt, la basilique est à vous, immense et silencieuse, propre au recueillement ! Mais le véritable trésor de l’édifice se trouve… sous la chaire de Saint-Pierre, édifiée à la verticale du tombeau de l’Apôtre. La visite des fouilles de Saint-Pierre – il faut réserver (2) – vous emmène au cœur mystique de la chrétienté et vous relie à l’immense chaîne de pèlerins qui se sont ici succédé depuis les premiers temps de notre ère. Attention: les enfants de moins de 15 ans n’y sont pas admis ! Mais ils se consoleront en montant dans la coupole de la basilique, dont la vue sur Rome est inoubliable. Pour voir le pape, on peut assister à l’audience du mercredi matin, en arrivant avant 9 heures et en ayant au préalable réservé son billet (gratuit) auprès de la Préfecture de la Maison pontificale, ou bien se rendre à l’Angélus qui a lieu chaque dimanche, à midi, place Saint-Pierre.
Pour les musées du Vatican, n’hésitez pas à sélectionner ceux que vous préférez et privilégiez la qualité à la quantité. La chapelle Sixtine, que l’on découvre à l’issue d’un long parcours, est moins encombrée en fin de journée, vers 17 heures. Le calme y reprend alors ses droits, le recueillement aussi, car c’est avant tout un lieu de prière !
Sainte-Marie-Majeure et Saint-Jean-de-Latran, la cathédrale du pape, sont proches l’une de l’autre, et renferment toutes les deux d’insignes reliques. La première abrite celles de la crèche : pendant la période de Noël, un flot continu de pèlerins vient s’y recueillir, et seuls les enfants peuvent s’approcher du Saint Berceau… Dans la basilique Saint-Jean-de-Latran, le ciborium renferme les reliques de saint Pierre et de saint Paul. Admirez aussi, dans le transept nord, le plateau de la table de la Sainte Cène. La splendeur des chapelles, la virtuosité des peintres et des sculpteurs rendent cette visite unique. À côté de la basilique, le baptistère de Saint-Jean-de-Latran, dont l’origine remonte à l’empereur Constantin, est incontournable, ainsi que la Scala Santa, le saint escalier gravi par le Christ le jour de sa mort. C’est à genoux que les pèlerins le montent pour arriver au Sancta Sanctorum, le Saint des Saints, qui renferme depuis le IXe siècle d’insignes reliques dont une icône achéropite du Christ (c’est-à-dire non peinte par une main d’homme). Enfin, à quelques centaines de mètres, la basilique Sainte-Croix-de-Jérusalem, à l’écart des circuits habituels et donc peu fréquentée, abrite les reliques de la Vraie Croix, rapportées par sainte Hélène à Rome.
Le plus petit clocher de Rome
De retour vers le centre historique, une halte à la basilique Saint-Clément s’impose. Pour montrer concrètement à vos enfants la succession et la superposition des époques, typiques de l’architecture romaine, cette splendide église sur trois niveaux est un parfait exemple : la basilique supérieure, du XIIe siècle, a été construite sur les fondements de la basilique inférieure du IVe siècle et avec beaucoup de ses éléments; cette dernière repose elle-même sur les bases de temples dédiés au culte de Mithra !
D’un quartier à l’autre, vous pourrez, bien sûr, admirer la fontaine de Trévi, grimper au sommet du Monument de Victor-Emmanuel II, gravir l’escalier de la place d’Espagne et venir prier dans l’église française de la Trinité-des-Monts. N’oubliez pas de visiter la Villa Médicis, flâner dans le parc de la Villa Borghèse, déambuler dans le quartier du Trastevere, vous arrêter pour admirer les fresques sublimes de la basilique Sainte-Marie-du-Trastevere, entrer dans l’église si peu connue, mais ravissante, de Saint-Benoît-de-la-Piscinula, ornée du plus petit clocher de Rome et construite sur le lieu de la maison des parents de saint Benoît.
Ou encore, assistez, le dimanche, à la relève de la garde des Cuirassiers devant le Quirinal, siège de la présidence de la République italienne, avant de courir admirer l’étonnante façade du palais Zuccari, dont la porte d’entrée s’insère dans la gueule d’un monstre de pierre ! Il faut une vie pour visiter Rome, « qui pour les chrétiens du monde entier, est une seconde patrie », disait le pape Pie XII. De cet itinéraire romain, vous reviendrez émerveillés, la foi nourrie et l’âme éblouie.
(1) www.chiesadelgesu.org
(2) www.scavi.va
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