D ans le cadre des visites guidées (*) organisées par le service culture de la ville de Domérat, celle de l’aérodrome de Villars a surpris plus d’un visiteur. Une histoire du lieu qui passe en effet d’un terrain de manœuvres militaires à l’aérodrome d’aujourd’hui, en passant par un hippodrome où il était de bon ton d’y être pour être vu.

Marion Nassiet, responsable du service culture, s’est mise en mode pilote pour guider la vingtaine de visiteurs qui n’en ont pas cru leurs oreilles et leurs yeux.

Jonché d’anecdotes

Entre scissions et réconciliations, entre fêtes et meetings, entre âge d’or et projets qui n’aboutissent pas, le tarmac de Villars est jonché d’anecdotes qu’Alain Sillon, le président d’honneur de l’aéroclub, s’est plu à raconter.

Loin d’être un long fleuve tranquille, la vie de ce lieu retrace aussi celle d’un bassin économique qui passe de l’époque de la naissance de l’aviation au déclin industriel. Où des infrastructures d’un temps pas si lointain que ça ont été démontées ou laissées à l’abandon.

Du bleu à l’âme au rouge vif de la passion aéronautique, Alain Sillon a mené les visiteurs dans les recoins les plus sombres encombrés de vieilleries, jusqu’au hangar où le mythi-que Jodel et les cinq avions du club attendent un prochain vol.

Préserver l’avenir

D’une voie de chemin de fer qui reliait Montluçon à Domérat, d’un hippodrome aux luttes intestines entre clubs aéronautiques, du changement initié par Léon Biancotto en 1955 et 1958 pour connaître un âge d’or, aux panneaux photovoltaïques qui bordent le sud du terrain, les ailes de l’aéroclub de Montluçon-Domérat survolent une histoire qui mérite une attention toute particulière pour en préserver l’avenir.

À visiter sans nostalgie et sans modération sous un tableau signé Drouin du Bréguet de Costes et Bellonte pour le premier vol Paris New-York, le 1 ^er  septembre 1930.