« On ne voulait pas créer le spa le plus luxueux, ni le plus grand, mais le plus original », explique Maxime Wucher, directeur général du parc hôtel depuis 2010. Pari gagné pour cet espace aquatique sans équivalent en France, qui a coûté onze millions d’euros, nécessité trois ans de travaux et autant de temps de réflexion. Fallait-il être audacieux pour se lancer dans un tel projet, a fortiori à Obernai, qui, si elle est la ville la plus visitée du Bas-Rhin après Strasbourg, n’en reste pas moins une petite bourgade d’environ 12 000 habitants. Mais l’audace semble caractériser cette famille, qui n’a cessé, au fil des générations, d’innover.
L’histoire commence en 1954, quand l’arrière-grand-mère et la grand-mère de Maxime, toutes les deux veuves, montent une modeste pension de famille. Une initiative osée pour des femmes, dans cette France des années 50 encore meurtrie par la guerre. Ensuite, le père de Maxime, qui reprend l’affaire, est l’un des premiers en Alsace à faire construire une piscine extérieure en 1985. Quatre ans plus tard, il récidive, en intérieur cette fois, et crée ce qui deviendra « l’Asiane spa ». Un espace à l’architecture aérienne, décoré d’objets et de meubles – portes du Rajasthan ou Bouddhas du Cambodge – ramenés de voyages au long cours et dans lequel on compte déjà deux saunas, dont un à infrarouge et un hammam. Ce lieu, dédié aux clients de l’hôtel, est accessible aux familles, là où le Yonaguni spa n’accueille que les adultes et s’adresse aussi à une clientèle locale qui peut y passer la journée.
Un spa inspiré par Mu, « le continent perdu »
À l’intérieur, vous attend un autre monde, un ailleurs au temps suspendu qui donne l’impression de partir très loin. Son nom, « Yonaguni », est celui d’une petite île japonaise, située dans l’archipel de Ryükyü, à quelques kilomètres à peine de Taïwan. Dans les années 80, un plongeur y a découvert une pyramide immergée, sans doute le vestige d’une très ancienne civilisation. Il n’en fallait pas plus pour inspirer Maxime Wucher, passionné par l’œuvre de James Chuchward, « le continent perdu » qui revient sur le mythe de Mu, une terre engloutie, Atlantide du Pacifique.
Cette histoire a guidé la conception de cet espace où l’on réinvente la baignade. Au rez-de-chaussée, la piscine à débordement de 18 mètres de long s’ouvre sur un surprenant labyrinthe aquatique. Féru de voyages, mais aussi de jeux vidéo et particulièrement de Tomb Raider, Maxime Wucher, qui a vécu, notamment, à Singapour, souhaitait créer la surprise avec ce parcours marin initiatique. Proposer à ses clients une expérience à la fois ludique et immersive. Contre-courants, cascades, bains bouillonnants, on prend plaisir à se perdre dans cette succession d’alcôves dont on découvre les spécificités en appuyant soi-même sur des interrupteurs situés dans l’eau. Les jets massants, par exemple, tous différents et bien ajustés, ciblent parfaitement les zones sensibles du corps. Les éclairages, plutôt sombres et tamisés, hormis pour le bassin principal qui donne sur le jardin, favorisent le calme et l’apaisement.
Mais la valeur ajoutée du Yonaguni, ce sont ses saunas. Ici, ils n’ont pas la taille d’un placard et ne sont pas relégués dans les douches ou les vestiaires comme c’est le cas dans de trop nombreux sites de wellness. Situés à l’étage pour deux d’entre eux, ils s’inscrivent dans la tradition allemande ainsi que dans celle des banias d’Europe de l’Est où l’on en trouve partout.
La cabine de neige, une pièce insolite, maintenue à zéro degré
Le black sauna, à basse température pour les clients moins tolérants aux fortes chaleurs, est bâti en pierre noire, au sein d’une coque en verre qui donne l’impression de se trouver dans une grotte sous-marine, sans pour autant que ça n’ait rien d’oppressant. Juste à côté, le sauna panoramique, spacieux, est bercé d’une douce lumière filtrée par des lattes de bois clair disposées le long de l’immense baie vitrée. Enfin, le « bania », dont le bois gris rappelle les cabanes en pin des trappeurs canadiens, est situé, lui, dans une tea house japonaise, à l’extérieur, et donne sur la bambouseraie dans laquelle se trouve une mare où, sous les nénuphars, barbotent des carpes. On imagine le plaisir qu’il doit y avoir à en sortir, enveloppé d’un nuage de vapeur, pour fouler, en hiver, le sol glacé de la terrasse avant de se refroidir sur les transats.
En été, cela reste possible en se rendant dans la cabine de neige, une pièce insolite, maintenue à zéro degré, où se trouve une fontaine à glace mais aussi et surtout un mur givré contre lequel on peut s’appuyer. Derrière, une succession de douches sensorielles, parfumées d’huiles essentielles, finit de vous délasser. C’est déjà dans un état second, qu’on part s’allonger dans l’une des quatre salles de repos, toutes exceptionnelles, et, elles aussi, trop souvent négligées dans beaucoup de spas.
Le sentiment d’être seul au monde
Quoi de mieux pour se sentir plus léger que de s’allonger sur l’une des chaises longues suspendues, sur des matelas d’eau ou des lits de sable de quartz chauds, dans lesquels on s’enfonce avec délectation avant de sombrer dans une douce torpeur ? Le quartz, ainsi que d’autres pierres précieuses ou semi-précieuses comme l’opale ou la pierre de lune, sont à la base de tous les soins du corps et visage effectués en partenariat avec la marque Gemology. Le rituel de l’Orient, où l’on se laisse envelopper de mousse, est aussi relaxant que vitalisant.
Cet espace fragmenté, à l’intérieur comme à l’extérieur, où le paysagiste a su donner aux jardins et terrasses quelque chose d’intime, donne le sentiment d’être seul au monde même quand l’endroit est très fréquenté. Le « Yuzu bar » du Spa propose des poke bowls, des salades, un bar à épices, ainsi que des poissons, grillades et légumes agrémentés d’une délicieuse sauce vierge ou d’assaisonnements décalés. À l’hôtel, la réputation du restaurant gastronomique « Signature » qui mêle plat régionaux et saveurs venues d’ailleurs, n’est plus à faire. Et là encore, on continue de voyager avec les créations de Marie Wucher et de son époux Cyril Bonnard, la sœur et le beau-frère de Maxime Wucher. Elle, spécialisée en pâtisserie, a travaillé avec Frédéric Michalak, avant de partir au Japon puis aux États-Unis, lui, cuisinier, a fait ses classes, entre autres, chez Robuchon à Las Vegas où il a rencontré Marie ainsi que chez Yannick Alléno à Dubaï.
Un projet de modernisation d’un coût de 20 millions d’euros
L’hôtel avec ses colombages et ses oriels, est resté dans son jus ce qui lui donne un charme désuet, presque suranné, qui contraste avec le côté minéral et minimaliste du spa. On s’y sent comme dans une maison de vacances authentique et chaleureuse que l’on prend plaisir à retrouver chaque année. Certaines chambres bénéficient d’une cheminée, dans beaucoup on trouve des boiseries et des marqueteries typiques de la région.
Aux murs, dans les couloirs, sont épinglés les légions d’honneur, médailles de la résistance et autres distinctions honorifiques attribuées par l’État aux grands-mères et arrière-grands-mères de Marie et Maxime Wucher. Partout, l’histoire familiale est présente et elle continue. Maxime veut « dépoussiérer tout ça tout en gardant notre ADN », dit-il. Et ce 16 juin 2023, il annonçait le lancement d’un projet de modernisation d’un coût de 20 millions d’euros. Un montant particulièrement ambitieux pour un hôtelier indépendant. L’établissement va être agrandi et rénové, dans un style plus épuré, mais la capacité d’accueil reste inchangée. Le Spa, lui, sera doté d’un nouvel étage dès l’hiver prochain, soit 500 mètres carrés de plus pour une surface totale de 3 000 m2. De quoi conforter son statut d’exception et d’excellence.
Tarifs : Séjour 1 nuit avec petit-déjeuner + entrée au Yonaguni spa, 339 euros pour deux personnes.
Pour les non-résidents à l’hôtel et la formule day spa, 110 euros la journée déjeuner inclus.
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